Dans notre civilisation post-chrétienne les gens emploient souvent l'expression " développement personnel " (croissance personnelle) comme une découverte récente et un nouveau concept capable de révolutionner la vie de ceux qui suivent ce mouvement. Développement personnel moderne est composé d'une manière suivante : la psychologie, la psychothérapie, la philosophie, la diététique, la pratique du sport, et parfois l'ésotérisme (« New Age » et religions polythéistes). On cite parmi les fondateurs : Émile Coué (1857-1926), Alfred Adler (1870-1937), Carl Gustav Jung (1875-1961), Dale Carnegie (1888-1955), Abraham Maslow (1908-1970).
Mais est-ce que réellement avant le début du XX siècle le développement personnel n'existait pas ?
Bien sûr qu'il existait, mais ne s'appeler par précisément " le développement personnel ". Il s'agit de croissance spirituelle de la personne, de l'avancement sur le chemin du salut. Pour le chrétien orthodoxe, la vie sur terre a un sens - la préparation pour la vie de l'au-delà par l'acquisition de la Grâce de l'Esprit Saint.
La préoccupation principale de l'homme chrétien est non pas amasser les trésors sur terre, ni la réussite professionnelle, mais de purifier son âme par l'observation des commandements évangéliques. Telle est la vision de sa vie. Toute la planification des actions dans sa vie, toute la motivation au quotidien, la fixation des objectifs intermédiaires, l'apprentissage comme moyen nourrir son intelligence et son coeur - provient de cette vision.
Dans l'illustration à cet article vous voyez une icône nommée " L'échelle spirituelle " ou " L'échelle sainte " qui représente symboliquement le but à atteindre et le danger à éviter pour un chrétien sa vie terrestre. Un objectif magnifique - le paradis avec le Seigneur ; et une douleur potentielle à éviter - l'enfer avec les esprits immondes, qui par jalousie, veulent que l'être humain partage le même sort dans l'éternité qu'eux.
Pour ceux qui croient que l'âme humaine est immortelle et que Dieu existe - le développement personnel spirituel est décrit dans les ouvrages des saints pères de l'Eglise Orthodoxe.
Ceux qui croient différemment - lisent les auteurs modernes du " développement personnel ", qui ont des croyances suivantes : athées, agnostiques, panthéistes, polythéistes.
Pour ceux qui veulent commencer à étudier les saints pères de l'Eglise Orthodoxe, je peux recommander de commencer par les oeuvres de Saint Macaire le Grand (+390), Saint Jean Chrysostome (+407), Saint Dorothée de Gaza (+620), Saint Jean Climaque (+649).
Les grands principes de la vie spirituelle sont les mêmes pour les moines et les laïcs. La manière de les appliquer diffère assurément selon les personnes et les situations. Les laïcs ne doivent pas imiter artificiellement la vie monastique, mais ils peuvent trouver des conseils pratiques à glaner tout au long des pages des livres écrits pour les moines.
La vie monastique est dans la droite ligne du baptême. Elle est un état de vie où tout est conçu pour permettre à l'homme de réaliser aussi pleinement que possible la participation à la mort et à la résurrection du Christ. Au sein de l'Eglise, elle révèle ce que doit être l'orientation de toute vie chrétienne. Elle ne constitue pas un modèle à imiter obligatoirement, mais elle indique le sens, une direction vers laquelle tous doivent tendre, chacun selon sa mesure.
Parmi les auteurs orthodoxes plus proche vers notre temps, je vous conseille : Saint Tikhon de Zadonsk (+1783), Saint Ignace Briantchaninov (+1867), saint Théophane le Reclus (+1894), Saint Jean de Cronstadt (+1908), Saint Nectaire d'Égine (+1920).