Temple orthodoxe : le paradis sur terre

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Lorsque nous regardons un paysage terrestre, et que ce paysage nous plait énormément, nous disons « un paysage paradisiaque ».

Cela montre encore une fois notre soif de retrouver le paradis perdu…

Après la création du monde visible et invisible, l’homme doué de la libre volonté, pour progresser librement vers le bien et vers l’immortalité, n’a pas choisi l’humilité et l’obéissance, mais fut séduit par la curiosité mal placée et les promesses mensongères. Lorsque Dieu a voulu faire appel à sa conscience, l’homme n’a pas choisi le repentir, mais jugement des autres et justification de soi-même.

Pour le bien de l’homme, dans l’état dans lequel il se trouvait après la chute, il est devenu mortel et fut chassé du paradis.

Exclus de l’endroit initialement préparé pour eux, Adam et Eve, sont parti dans « la vallée de larmes », et ensuite ont donné la naissance à ses enfants (tous ne sont pas mentionnés dans la Bible).

Mais, en même temps, Adam et Eve ont reçu la véritable promesse de la venue au monde du Sauveur, qui aidera l’humanité de retrouver le paradis.

De nos jours, en ayant la foi en Christ-Sauveur et appartenant à l’Eglise Orthodoxe, nous pouvons avoir l’espoir que notre âme après l’achèvement de notre vie terrestre ira au paradis. Car le salut se fait entre l’espoir et le désespoir ; il ne faut pas être trop confiant et négligent, ni pessimiste abattu. Le salut se fait en action, en mouvement dans le bon sens, en pratiquant les commandements évangéliques.

Mais même ici-bas, dans certains moments de notre vie, nous pouvons vivre le paradis sur terre. Je veux parler de la liturgie à l’Eglise. Car les sacrements de l’Eglise, également appelés « mystères de l’Eglise » sont prévus pour amener le paradis dans notre âme, nous soustraire de la captivité du péché.

Voici comment Saint Macaire d’Egypte explique ce que la Bible nous enseigne au sujet de la captivité de l’homme : Quant l’Apôtre dit : « Dépouillez le vieil homme » (Ephésiens 4:22), il entend par là un homme tout entier, ayant des yeux en plus de nos yeux, une tête en plus de notre tête, des oreilles en plus de nos oreilles, de mains en plus de mains, des pieds en plus de nos pieds. Car c’est l’homme tout entier, âme et corps, que le Malin a souillé et renversé ; et il a revêtu l’homme d’un « vieil homme », souillé, impur, ennemi de Dieu et qui ne se soumet pas à la loi de Dieu. Tel homme voit et entend de façon perverse, ses pieds sont empressés pour aller faire le mal, ses mains commettent l’iniquité et son cœur a de mauvais desseins. … Il est impossible de séparer l’âme du péché, si Dieu ne calme et n’arrête ce mauvais vent qui habite dans l’âme et dans le corps.

La liturgie orthodoxe, par sa beauté, sa richesse et sa profondeur, intrigue, inspire, attire un grand nombre des personnes aujourd’hui. A travers le monde, dans les églises orthodoxes, ce sont les mêmes textes liturgiques qui sont utilisés, avec les langues et mélodies différentes.

A l’époque de l’Ancien Testament, il y avait un seul endroit sur terre où on pouvait offrir les sacrifices à Dieu : c’était le Temple de Jérusalem. Dans notre époque, – époque du Nouveau Testament, nous pouvons adorer et servir Dieu partout où il y a des églises orthodoxes, en offrant le sacrifice non-sanglant.

Les églises orthodoxes (aussi appelées « temples orthodoxes ») sont des Maisons de Dieu, lieu de Divine Eucharistie. C’est une réunion du Ciel et de la Terre : la création entière glorifie et remercie Dieu.

La Divine Liturgie est la présence du Christ. Sur la sainte Table, est présent le Roi de toutes choses : le Christ qui convoque et assemble toute la création, rassemble et réunit autour du saint Autel, et rattache fortement les choses – aussi bien les intelligibles que sensibles – les unes aux autres et a Lui-même, par Sa providence.

Pour le déroulement des offices – il y a un cycle annuel mobile, les dates qui changent en fonction de la date de Pâques (la fête la plus importante pour les orthodoxes) ; et le cycle annuel fixe, les dans le calendrier qui ne changent pas.

L’année est divisée en quatre grandes périodes :

De Pâques à la Pentecôte.

De la Pentecôte au Nouvel An ecclésiastique (1 septembre).

Du Nouvel An ecclésiastique au Triode.

Triode (le temps de Grand Carême avant Pâques, et les semaines préparatoires au Carême).

Il existe aussi le cycle hebdomadaire. Chaque semaine commence par l’office du dimanche :

Dimanche – Résurrection du Christ.

Lundi – Puissances angéliques.

Mardi – Saint Jean Baptiste.

Mercredi – Sainte Croix et Mère de Dieu.

Jeudi – Saints apôtres et saint Nicolas de Myre en Lycie.

Vendredi – Sainte Croix et Mère de Dieu.

Samedi – Tous les saints et prières pour les défunts.

Comme la journée liturgique débute le soir, chaque cycle hebdomadaire commence par l’hymnographie des vêpres du samedi soir.

L’autel est séparé du reste de l’espace de l’église orthodoxe par l’iconostase – la barrière qui sépare les deux mondes : les clergés et les laïcs. L’iconostase est composée des icônes. L’iconostase est une vision. L’iconostase est la manifestation des saints et des anges.

L’icône n’est pas un tableau, pas une peinture. L’icône a pour but de transporter la conscience du spectateur dans le monde spirituel, et montrer des scènes mystérieuses et surnaturelles. Pour l’Eglise les véritables iconographes sont les Saints Pères – ils créent en contemplant ce que l’icône a pour tâche de représenter.

La musique de l’Eglise orthodoxe est basée sur huit tons ou modes. A chacun de ces « tons » correspondent des mélodies propres, suivant lesquelles les hymnes doivent être interprétées.

Pour la lecture des textes biblique à l’office, il faut indiquer qu’on lit tout le Nouveau Testament, excepté le livre d’Apocalypse. L’Ancien Testament n’est pas lu en entier non plus, mais le livre des Psaumes est le plus lu parmi les livres de l’Ancien Testament.

Les offices à l’Eglise, spécialement la Liturgie, le temps de prière en commun est un paradis sur la terre corrompue par le péché.

Si nous faisons des efforts personnels pour mettre notre volonté dans l’application des commandements évangéliques – alors, ce paradis sur terre nous prépare pour un paradis éternel et immuable.