150 méditations de saint Ephrem le Syrien sur les Psaumes

#Degré 3

Notes de sur la vie de saint Ephrem


Saint Ephrem le Syrien (plus rarement appelé "Saint Éphrem le Syriaque") naquit en 303, en Nisibe (frontière de l’Empire Romain et la Perse) de parents pauvres, mais des bonnes mœurs. Malgré cela, dans sa jeunesse saint Ephrem n’a pas mené une vie tout à fait vertueuse.

Finalement, il s’est ressaisi à cause de la vision d’en haut, et il a quitté le monde pour devenir moine dans le désert. Ici, sous l’influence de saint Jacob (devenu par la suite l’évêque de Nisibe), il s’est exercé dans la vie ascétique et l’étude de la Sainte Ecriture.

Saint Jacob a pris saint Ephrem avec lui pour assister au Premier Concile Œcuménique en 325.

Après la mort de saint Jacob en 350, saint Ephrem est parti continuer sa vie monacale en Edesse en Syrie, où il était dans le désert, et à cause de cela il a reçu le surnom « le Syrien ».

Saint Ephrem se rendait également dans la ville : par ces sages discours il a converti beaucoup d’hérétiques vers l’orthodoxie. Une fois, il a failli être lapidé par les hérétiques.

Conformément aux dispositions humbles de son âme, saint Ephrem recherchait toujours de l’édification en rencontrant les grands moines et les évêques réputés. De cette manière il a rencontré saint Basile le Grand (+379). Lorsque saint Basile a voulu l’ordonner prêtre, saint Ephrem a refusé, car il s’estimait indigne de prêtrise. Cependant, saint Basile a réussi de convaincre saint Ephrem d’accepter l’ordination en diacre.

Saint Ephrem avait un don de thaumaturge (faiseur de miracles).

Il s’est présenté devant Dieu en 373, nous laissant une grande quantité d’œuvres théologique, exégétiques et morales.

Saint Ephrem le Syrien est fêté le 28 janvier selon le calendrier orthodoxe (= le 10 février selon le calendrier civil).

Saint Jacob de Nisibe est fêté le 13 janvier selon le calendrier orthodoxe (= le 26 janvier selon le calendrier civil).

Saint Basile le Grand est fêté le 1 janvier selon le calendrier orthodoxe (= le 14 janvier selon le calendrier civil).


« Psautier » de saint Ephrem le Syrien


Ce recueil est une compilation faite par saint Théophane le Reclus (+1894) à partir des différentes œuvres de saint Ephrem le Syrien. Saint Ephrem n’a jamais écrit expressément les réflexions, ou méditations sur le Psautier, ni les prières pour imiter le Psautier. Mais les écrits de saint Ephrem sont très largement connus pour son esprit du repentir et l’action salvatrice sur une âme chrétienne. Saint Théophane a choisi parmi les œuvres de saint Ephrem 150 articles (réflexions, méditations, prières, cantiques, hymnes), et les a disposé selon l’ordre du Psautier du prophète et roi David. 

Il faut préciser ici, que le Psautier utilisé dans l’Eglise Orthodoxe est selon la traduction des Septante. Le découpage donc est différent par rapport au Psautier de version massorète (Psautier hébraïque).

Pour chaque article saint Théophane a essayé de coïncider le thème de saint Ephrem avec le thème du psaume du prophète David. Saint Théophane a également donné les noms pour chaque article.

Quel est l’intérêt de cette compilation ? Saint Théophane donne la réponse suivante : « Réchauffer en soi-même l’esprit humain par la Grâce Divine est un devoir de chaque chrétien. La prière est un moyen essentiel pour cela. Celui qui a la Grâce Divine agissante en lui – prie par lui-même comme il faut. Mais celui qui n’est pas encore arrivé à cet état – il doit éduquer la prière en lui-même ; et cette éducation se passe par les prières composées par les saints, en synergie avec l’Esprit Saint. Voici pourquoi l’Eglise du Christ donne dans les mains des chrétiens orthodoxes les livres de prières ; la présente édition a le même but ».

Dans le livre des Psaumes nous trouverons les prières, les dogmes, l’histoire, l’enseignement moral. Selon la même vision nous trouverons morceaux choisi des œuvres de saint Ephrem.

Selon les usages russes dans chaque Psautier, avant les psaumes eux-mêmes, sont publiés : la confession de la foi de saint Athanase le Grand (+373) et de saint Maxime le Confesseur (+662) – pour exposer les dogmes orthodoxes sur la Sainte Trinité et l’incarnation de Dieu le Verbe. Saint Théophane inclus dans sa compilation les écrits de saint Ephrem sur les mêmes sujets.

L’histoire dans les Psaumes – c’est l’histoire du peuple de Dieu, son attitude envers Dieu (fidélité ou infidélité ; espoir en Dieu ou autosuffisance), avec les conséquences que cela engendre. Histoire dans les œuvres de saint Ephrem – c’est l’histoire de chaque chrétien : extérieurement elle est définie par la naissance, vie sur terre, mort terrestre, résurrection et la rétribution dans la vie des siècles à venir ; mais intérieurement elle consiste essentiellement à combattre le péché, avec des blessures et des chutes durant cette lutte, des états lumineux de l’âme affermie dans le bien et des états assombris par le mal. Dans des écrits de saint Ephrem tout cela est décrit dans les moindres détails et nuances.

L’enseignement moral dans le Psautier est présent dans la majeure partie des psaumes. Pour correspondre à cela, saint Théophane a choisi parmi les œuvres de saint Ephrem les « béatitudes » et les textes commençant « malheur à moi », en rajoutant très peu d’autres articles intitulés « les leçons de la vie ». Ce choix a été fait en raison de cohérence avec les expressions et tournures des phrases des prières.

Le « Psautier » de saint Ephrem le Syrien fut édité en langue russe par le monastère de saint grand-martyr Panteleïmone sur le Mont Athos. La présente traduction en français est faite à partir de la neuvième édition de 1913.



1. Béatitudes


Bienheureux qui en Seigneur est devenu complètement libre de tout ce qui est terrestre dans cette vie temporaire et aime plus fort que tout le seul Dieu bon et miséricordieux.

Bienheureux qui est devenu faiseur des vertus, et comme un champ fertile, apporte en Dieu l’abondance des fruits de la vie.

Bienheureux qui assistant aux offices divines a continuellement des pensées pures, comme un Ange céleste, et qui ne laisse pas des esprits immondes de s’approcher pour ne pas être capturé et éloigné de Dieu Sauveur.

Bienheureux est qui aime la sainteté, comme lumière, est qui est resté pure devant Dieu et n’a pas corrompu son corps par les actions honteuses, sous l’influence du malin.

Bienheureux qui a toujours la mémoire de Dieu, car il est sur terre comme un Ange céleste, servant constamment Dieu avec la crainte et l’amour.

Bienheureux qui aime le repentir, qui sauve les pécheurs ; et celui qui ne prend pas de plaisir au péché, pour ne pas se montrer ingrat devant Dieu, notre Sauveur.

Bienheureux est celui qui semblable au guerrier qui protège les trésors du roi, protège son âme et corps sans reproches en Seigneur.

Bienheureux est celui qui, comme un Ange céleste, a des pensées pures et qui avec sa bouche chante des louanges à Celui qui a le pouvoir sur toutes les créatures qui respirent.

Bienheureux qui est devenu semblable aux Séraphins et Chérubins, et n’est jamais paresseux pour le service spirituel, en glorifiant sans relâche le Seigneur.




2. Glorification du Sauveur


Je m’incline devant Toi, ô Maître, je Te béni, ô Très-Bon, je Te supplie, ô Saint, j’accours vers Toi, ô Philanthrope, et je Te glorifie, ô Christ ! Car Tu es Seul-engendré, de même essence que le Père, Tu es le Maître de toute la créature, Seul sans péché, et pour moi, pécheur indigne, Tu fus donné à la mort par la crucifixion, pour libérer l’âme de chaque pécheur de l’entrave du péché.

Que puis-je Te rendre pour tout cela ? Gloire à Toi, ô Philanthrope ! Gloire à Toi, ô Miséricordieux ! Gloire à Toi, ô Longanime ! Gloire à Toi, qui pardonne les chutes dans le péché !

Gloire à Toi, incarné dans le ventre de la Vierge ! Gloire à Toi, descendu pour sauver nos âmes ! Gloire à Toi, lié et emprisonné ! Gloire à Toi, acceptant les coups et blessures ! Gloire à Toi, livré aux moqueries ! Gloire à Toi, crucifié ! Gloire à Toi, enseveli !

Gloire à Toi, ressuscité ! Gloire à Toi, prêché par les apôtres ! Gloire à Toi, en Qui nous avons cru ! Gloire à Toi, monté au ciel ! Gloire à Toi, siégeant à la Droite du Père ! Gloire à Toi, lorsque Tu reviendras avec les myriades des Anges juger chaque âme qui a méprisé Tes saintes souffrances !

En cette heure-là, effroyable et terrible, toutes les Forces Célestes se mettront en mouvement, et devant Ta gloire avec crainte se tiendront tous les Anges, Archanges, Chérubins et Séraphins ; les fondements de la terre auront des secousses, et chaque être qui respire sera rempli de frayeur de la grandeur incomparable de Ta gloire.

Que dans cette heure-ci Ta main me couvrira et que mon âme sera épargnée sous la protection de Tes ailes du feu terrible, de grincements des dents, des ténèbres complètes, et des pleures éternelles ; afin que je puisse dire, en Te bénissant : Gloire à Toi, qui a bien voulu de sauver le pécheur par la grande générosité de Ta miséricorde !




3. Donne-moi Ta grâce vraiment réconfortante


Donne-moi la santé, ô Seigneur, et je serai guéri ! Ô, seul et très sage Médecin, j’implore Ta bonté – guéri les plaies de mon âme et rends la vue aux yeux de mon intelligence, pour comprendre Ton permanent économie pour le salut de mon âme. Et puisque mon cœur et mon intelligence sont devenu fou, qu’ils soient corrigés par Ta grâce.

Que Te dirai-je, ô Connaisseur des cœurs, qui sonde les dispositions intérieures de chaque homme ? Tu connais Toi-même, que mon cœur Te désire, et que mon âme a soif de Toi, comme une terre dans le désert assoiffée de la pluie. Car Ta grâce a toujours abreuvée celui qui T’aime.

A cause de cela, comme Tu m’as toujours écouté, et maintenant ne rejette pas ma prière. Car voici mon esprit, en tant que prisonnier, Te cherche, unique Sauveur qui peut délivrer.

Envoi-moi Ta grâce, pour que je ne sois plus affamé et assoiffé. Car je Te désire sans faim, Maître de ma vie ! Et qui, T’aimant en vérité et attendant Ta lumière, peut se rassasier de Ta grâce ?!

Ô, Donateur de la vraie lumière ! Exauce ma demande et donne selon ma prière : fais jaillir dans mon cœur ne serait-ce qu’une goutte de Ta grâce, et que dans mon cœur s’enflamme le feu de Ton amour, qui consumera les mauvaises pensées comme de l’herbe sèche.

Accorde-moi cela, ô Généreux, comme Dieu à l’homme, comme Roi des rois, et multiplie Ta grâce, comme bon Père.




4. Seigneur, Tu es tout pour nous


Toi, Seigneur, nous cherchons dans la prière, car en Toi est tout ce que nous faut. En Toi – notre trésors, qui ne varie pas à cause des aléas du temps. 

Que Ta miséricorde vienne à notre aide ! Que Ta grâce nous protège ! Offre-nous la guérison pour ne plus avoir des blessures.

Nous devons rechercher Toi à la place de tout le reste, et mise à part de Toi ne rien rechercher ; car celui qui Te cherche, trouve le tout en Toi.

En Toi – la richesse pour les nécessiteux, la joie cordiale pour les affligés, rétablissement de tous les malades, consolations de tous les chagrinés.

Accepte notre prière, notre Seigneur, et donne-nous Toi-même. Que nous vivions en Toi, que notre possession sera Toi à la place de tout le reste ; et dans ce cas – tout nous appartiendra.

Accorde-nous, Seigneur, de T’appartenir. Selon Ta miséricorde, sois à nous : car le Père nous a donné Toi pour guérir nos blessures.

Tu es à nous selon la volonté de Ton Père ; Tu es à nous et également selon Ton bon désir. Tu es avec nous – Emmanuel ! Tu es avec nous, car Tu es notre Seigneur et Dieu !

Accepte de nous nos prières, notre Dieu, descendu vers nous ; accepte les larmes des pécheurs et fais grâce aux coupables.

Selon Ta bonne volonté et miséricorde Tu t’es incarné parmi nous, sois intercesseur de notre prière : élève la vers Ton Père et raffermi la paix dans nos âmes.




5. Seigneur, sois tout pour nous, et accorde-nous de Te consacrer tout ce qui est à nous


Garde-moi comme la prunelle de l’œil, Seigneur mon Dieu ; protège-moi et sous Tes ailes couvre-moi des tentations. 

Sois gardien de mon œil, pour qu’il ne regarde pas d’une manière des voleurs ; sois gardien de mon oreille, pour qu’il ne fasse pas attention aux mensonges.

Sois gardien de ma bouche, pour ne pas dire des calomnies, jugements, insultes et même vaine parole.

Sois gardien de mon cœur, pour qu’il ne se détourne pas dans la malignité et des choses contraires à Ta loi.

Accorde-nous, Seigneur, la connaissance des choses à faire, et rajoute-nous le savoir-faire.

Accorde-nous, notre Seigneur, de nous rendre plus agréable pour Toi que les sacrifices des encens et les aromates.

Accorde-nous, notre Seigneur, de T’aimer et d’haïr les vanités de ce monde. 

Accorde-nous, notre Seigneur, à la place des biens terrestres périssables de T’acquérir seulement.

Accorde-nous, notre Seigneur, de T’apporter trois offrandes choisies. Accorde-nous, notre Seigneur, de brûler l’encens devant Toi dans trois encensoirs. Accorde-nous, notre Seigneur, d’allumer pour Toi trois puissants luminaires : esprit, psyché et corps, ces trois cadeaux à la Trinité qui est Une.

Notre esprit, nous allons dédier au Père, notre psyché – au Fils, et notre corps – au Saint Esprit ; l’Esprit qui restituera de nouveau notre corps à partir de poussière de la terre.

Père, sanctifie à Toi notre esprit ! Fils, sanctifie à Toi notre psyché ! Esprit Saint, sanctifie à Toi notre corps, malmené par les blessures.

Accorde-nous, notre Seigneur, de nous réjouir de Toi, et Tu t’es réjouira de nous le dernier et huitième jour. 

Louange à Toi de notre esprit, psyché et corps ! Et à nous – Tes générosités.




6. Les espoirs de ceux qui ont quitté le monde


Fils de Jessé, en accordant son psautier, nous chante : « bienheureux ceux qui sont irréprochables dans la voie du Seigneur, qui marchent dans Sa loi » (Psaume 118:1).

Et notre Sauveur dans l’Évangile a dit : « bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu ; bienheureux ceux qui peinent, car ils seront consolés ; bienheureux ceux qui pleurent, car ils se réjouiront ».

Ceux qui ont rejeté le monde et ses activités vaines, qui ont détesté ses convoitises, et qui méprisent ses consolations, – à eux dans le livre de la Bonne Nouvelle de notre salut est donnée une promesse de récompense : demeure impérissable et la vie sans fin.

Par amour vers le Seigneur ils ont laissé dans ce monde ses proches, parents, richesses et possessions ; car ils ont entendu que les pauvres en esprit sont bienheureux. Et pour cela ils sont attendus dans le Royaume d’en-haut.

De ses corps ils ont fait les temples de l’Esprit Saint, par la sévérité de la vie ils ont vaincu les convoitises, ils ont porté le joug des labeurs ascétiques, par amour vers le Seigneur ils ont méprisé leurs vie.

Ils ont crucifié leurs âmes, ils ont cloué leurs corps sur la croix, et ces exploits ascétiques ont été acceptés comme sacrifice agréable par notre Créateur.

Ils ont dédaigné la complaisance vers son ventre et ils ont aimé la tempérance ; ils ont chassé l’impureté charnelle et ils ont aimé la chasteté.

Ils ont choisi les souffrances de privation et ils ont détesté le repos ; ils se sont dévêtus de l’orgueil et ils ont revêtu l’humilité.

Ils ont vaincu l’ennemi, et ils ont triomphé ; ils ont mis en fuite l’ennemi et ont acquis les trophées du combat ; ils ont remporté la victoire – et glorifié ; ils ont méprisé l’ennemi – et maintenant ils sont couronnés.

Le Père les aime, et le Fils les prend dans les bras avec amour, et le Saint Esprit s’établit dans leurs corps purs.

Le Christ s’adresse à eux en disant : venez, ceux qui avaient travaillé en Mon nom, entrez dans la demeure éternelle des élus.

Sur eux Seigneur repose les couronnes, et ils participent à la béatitude dans Ses demeures pour les peines qu’ils ont supportées avec Lui du matin au soir.

Le royaume d’en-haut attend ceux qui sont victorieux dans les combats et qui sont glorifié pour cela.

Les anges, par son habitude, descendent pour fortifier les lutteurs pendant le combat.

Tous les esprits célestes s’élancent à la rencontre des vainqueurs, en les appelant des bienheureux, et en disant : venez, fatigués par vos efforts, reposez-vous de vos travaux, car avec patience vous avez supporté les souffrances, et par cela vous avez vaincu le malin.

Le paradis leur ouvre ses portes ; ils installent dans les demeures de lumière et s’y reposent.

Dans leurs bouches – la voix de doxologie et louange à Celui, Qui les a fortifié pendant le combat.




7. L’âme qui a senti le salut dans le Seigneur


Toi, ô Christ Sauveur, es devenu pour moi le chemin de la vie, conduisant vers le Père.

Uniquement ce chemin est ma joie ; sa finalité – le Royaume Céleste.

Toi, Maître Jésus, Fils de Dieu, es devenu pour moi le chemin de la vie et ma lumière.

Ta Grâce dans le cœur de Ton esclave est devenue pour moi la lumière et la joie, qui sont plus doux que le miel à la bouche de Ton serviteur.

Ta Grâce dans le cœur de Ton esclave est devenue un trésor, elle a enrichi sa misère, a chassé la pauvreté et la corruption.

Ta Grâce est devenue pour Ton esclave un refuge, une force, une protection, une élévation, une louange, une nourriture pour toute la vie.

Comment pourrais-je me taire, ô mon Maître, ayant goûté la grande douceur de Ton amour et Ta Grâce ?

Et comment oserais-je de mette un barrage aux flots de la Grâce, se déversant dans le cœur du pêcheur et apportant la douceur de multiples dons ?

Je chanterai la gloire du Maître de Puissances Célestes, je ferai louange de Ta Grâce, ô Christ Sauveur, je n’arrêterai pas de psalmodier Ton amour.

Ton amour m’attire vers Toi, ô Sauveur, éloge de ma vie.

La douceur de Ta Grâce fait que mon intelligence est attirée pour Te suivre.

Que mon cœur sera pour Toi une bonne terre, et que Ta Grâce face fructifier le cœur par la rosée de la vie éternelle.

Que le terrain de mon cœur T’apporte en abondance la moisson de contrition, d’adoration, de sainteté, et tout ce que Te plait toujours.

Ramène mon âme dans le cloître de paradis de douceurs, et qu’elle demeure dans la lumière, afin que parmi les délices paradisiaques je puisse dire, moi aussi, avec tous les saints : gloire au Père Immortel, adoration à Celui Qui donne les dons célestes au miséreux – pour que lui aussi, puisse apporter la drachme de gloire au Roi de tous !


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Il en reste encore 143 poésies de saint Ephrem que je n'ai pas encore traduit du livre édité en 1913 par le monastère russe...