Gloire céleste de saint Serge de Radonège

#Histoire , #Russie , #Degré 3

La visitation extraordinaire :
la Vierge Marie et les apôtres

Encore durant de sa vie terrestre, saint Serge, à cause de sa manière de vivre angélique, s'est rendu digne des grands visions.

Une fois, la Mère de Dieu est venue, accompagnée de saints apôtres Pierre et Jean ; Elle a promis de protéger le monastère de saint Serge.

Voici comment cela s'est passé.

Une nuit alors que saint Serge chantait l'Acathiste à la Mère de Dieu et Lui adressait de ferventes prières pour le monastère devant Son icône. A la fin de la règle de prière, il s’assit pour se reposer, mais soudant il a dit à son disciple saint Michée († 6 mai) : "Sois vigilant, mon enfant car nous allons recevoir une visite miraculeuse !"

A peine avait-il prononcé ces paroles qu'il entendit une voix : "La Très Pure arrive!"

Il se précipita à l'entrée de sa cellule et soudain, une lumière inhabituelle l'entoura, plus éclatante encore que le soleil. Il vit la Très Sainte Mère de Dieu accompagnée des Saints Apôtres Pierre et Jean le Théologien, rayonnante d'une gloire indescriptible.

Ne pouvant pas supporter un tel éclat, saint Serge se prosterna à terre – mais la Mère de Dieu le toucha de sa main et dit : "Ne crains point, Mon élu ! Je suis venue te visiter. Ne te chagrine plus pour tes disciple et de cet endroit. Ta prière est entendu. Dorénavant, Je ne quitterai pas ton monastère durant ta vie comme après ton départ de cette vie ; Je le protégerai en fournissant tous le nécessaire et en le couvrant dans tous les besoins."

Ayant dit cela, la Mère de Dieu est devenue invisible.

Longuement saint Serge était en ravissement spirituel indescriptible, et étant rentré en lui-même, il aida saint Michée de se lever.

Le disciple demanda : « Dis-moi, père, quelle était cette visitation miraculeuse ? De la crainte mon âme a faille de se séparer du corps ! ».

Mais saint Serge se taisait ; seulement son visage éclairci témoignait de la joie spirituelle qu'il a vécu.

Finalement, saint Serge a dit à son disciple : « Attends un peu, jusque mon esprit se calmera de cette vision miraculeuse ».

Après certain temps, saint Serge a appelé deux autres disciples, saint Issaakiy et saint Simon, et partageait la joie et espérance communes. Tous ensemble, ils ont chantaient les prières vers la Vierge Marie, Mère de Dieu.

Le reste de la nuit, Saint Serge resta sans sommeil, étant à l'écoute et attentif dans son esprit à cette vision Divine.

Apparition de Mère de Dieu a eu lieu dans la cellule de saint Serge, à l'emplacement actuel de « palais de Cerapion » (на месте нынешней Серапионовой палаты) ; un des vendredis de Carême de Noël de 1385.

La mémoire de cette visitation du monastère, et la promesse faite au monastère, est préservée par les disciples de saint Serge.



Le départ de ce monde temporaire

Saint Serge a reçu la révélation de la fin de sa course terrestre, de son Rappel à Dieu.

En mars 1392, Saint Serge appelant sa communauté, a donné la bénédiction à son disciple Nikon pour qu'il prenne la charge de l'higoumène. Nikon est un moine expérimenté dans la vie spirituelle et l'obéissance ; il est compté parmi les saints et sa mémoire est le 17 novembre.

Saint Serge se consacra lui-même à la solitude et à la prière.

En septembre, il sentit la maladie. Il était âgé de soixante-dix-huit ans.

Il s'est présenté devant Dieu le 25 septembre 1392, dans le recueillement solitaire.

La veille de son endormissement dans le Seigneur, il appela de nouveau les frères et leur donna à tous ses dernières instructions : « Mes frères, soyez vigilants et que chacun fasse attention à lui-même. Avant tout, ayez la crainte de Dieu, la pureté de l'âme, et l'amour sans hypocrisie... ».


La trouvaille des reliques de saint Serge

En 1408, lorsque Moscou et ses environs ont subi l'invasion des hordes tatar-mongol du khan Edighey, le monastère de la Sainte-Trinité fut dévasté et incendié. Les moines avec l'higoumène Nikon se sont cachés dans les forêts en préservant les vases liturgiques, les livres, et autres choses sacrées, liées avec la mémoire de saint Serge.

Dans la vision nocturne saint Serge apparu à l'higoumène pour le prévenir de l'attaque des tatars et, en consolation, il a prédit que cette tentation sera de courte durée et que après l’épreuve, et le saint monastère sera restauré des ses cendres, et fleurira et s'agrandira.

Métropolite Philarète de Moscou u(† 1867) a écrit à ce propos : « De la même que Jésus Christ devait souffrir, et par la croix et la mort rentrer dans la gloire de la résurrection, alors tout ce qui est béni par Lui, pour la longévité et la gloire se doit être éprouvé par la croix et par la mort ».

En passant par cette épreuve purificatrice, le monastère ressuscita pour des siècles d’édification du peuple russe et saint Serge y demeure depuis le début du quinzième siècle par ses reliques.

Voilà comment ça s'est passé.

Il y avait une petite église en bois, sanctifié le 25 septembre 1412 ; et il était décidé de l'agrandir.

Avant le début de la construction du nouveau temple en pierre (pour le bâtiment ecclésiastique les russes peuvent employer indifféremment soit le mot « temple », soit le mot « église ») au nom de la Sainte-Trinité-qui-donne-la-vie, – saint Serge est apparu à un simple mais pieux paysan et lui demanda de transmettre ce message à l'higoumène et aux frères : « Pourquoi vous me laissez si longtemps dans le cercueil sous terre, dans l'eau qui resserre mon corps ? ».

Et voilà, lors de creusement de la fondation du temple, les restes incorrompus de saint Serge furent trouvés et déportés, tout le monde a vu que non seulement le corps mais également les vêtements de saint Serge furent intactes, alors qu'effectivement au tours du cercueil il y avait de l'eau.

Avec le grand rassemblement des pèlerins et du clergé, en présence du fils de Dimitri Donskoï (Yuri Dimitrievitch, prince de Zvienigorod, † 1425), les saints reliques furent inventés et temporairement déposés dans une petite église en bois (de nos jours, à cette endroit se trouve l'église de la Descente du Saint Esprit).

C'était le 5 juillet 1422, c'est-à-dire 30 ans après la mort bienheureuse de saint Serge, ses saints reliques furent trouvés. Saint Nikon († 1426) fut encore higoumène à ce moment.

Peu de temps après cela, sur le cercueil de saint Serge a été placé l'icône de l'apparition de la Vierge Marie à saint Serge. Cette icône est grandement vénérée.

En 1426, lors de la bénédiction la cathédrale (en pierre) de la Sainte-Trinité, les reliques de saint Serge y ont été transféré pour rester accessibles aux pèlerins jusqu'à nos jours.

L'hagiographie de saint Serge fut composée par le moine Épiphane en 1418, c'est-à-dire 26 ans après la mort bienheureuse de saint Serge.

Moine Épiphane s'est présenté devant Dieu vers l'an 1420. Il était le prêtre-confesseur des moines du monastère de saint Serge. Épiphane était appelé « très-sage » pour sa culture littéraire et les grands dons spirituels.


Tropaire (troparion) pour l’achèvement de la vie terrestre de Saint Serge de Radonège, mode 4

En tant qu'ascète pour la vertu, / comme vrai guerrier du Christ Dieu, /

Contre les passions tu luttas grandement en cette vie passagère, /

En cantiques, vigiles et jeûnes tu fus un exemple pour tes disciples /

C'est pourquoi le Très Saint-Esprit demeura en toi /

Et de Sa Puissance et Beauté tu fus orné. /

Puisque tu es proche de la Sainte Trinité, / souviens-toi du troupeau que tu as rassemblé, /

Et n'oublie pas ta promesse / de nous visiter, tes enfants, // vénérable Serge, notre père.


Kondak (kondakion) pour l’achèvement de la vie terrestre de Saint Serge de Radonège, mode 8

Tu fus blessé de l'amour du Christ, ô juste père, /

Et tu Le suivis d'un désir irrévocable, /

En méprisant chaque réconfort de la chair, /

Brillant pour ta patrie comme le pur et lumineux soleil. /

C'est pourquoi le Christ t'accorda la grâce d'accomplir des miracles. /

Souviens-toi de nous qui célébrons ta mémoire en t’évoquant : //

Réjouis-toi, ô Serge, homme sage en Dieu !